Si vous lancer dans l’élevage de caprins vous tente, voici un guide esquissant les grands principes de ce magnifique métier.
Le métier d’éleveur de caprins
Les caprins sont élevés en France pour leur lait, non pour leur viande. Les journées se partagent principalement entre l’alimentation et la traite. L’élevage en plein air impose de sortir les chèvres et de les emmener jusqu’au pâturage s’il n’est pas adjacent à la ferme.
Le quotidien de l’éleveur de chèvres est aussi dédié au soin des animaux, notamment le parage des onglons, la vérification de leur état de santé, le curage de la bergerie, les soins vétérinaires dont l’administration du vermifuge, la gestion de la reproduction, le contrôle de l’alimentation et de l’accès à l’eau, etc. Il faut aussi prévoir du temps pour les tâches administratives.
L’éleveur caprin travaille tous les jours de l’année. Les animaux ont besoin de soins et de la traite quotidiennement, ils ne connaissent ni dimanches ni jours fériés. En période de mise bas, les horaires sont encore plus extensibles et débordent souvent sur la nuit.
La traite et la transformation fromagère
Les éleveurs de caprins peuvent se limiter à l’élevage ou se charger aussi de la transformation fromagère qui leur permet de voir l’aboutissement de leur travail.
Vous pouvez dans ce cas restreindre votre activité à la vente de lait, mais aussi vous lancer dans la fabrication de produits plus élaborés : yaourts, faisselles, fromage blanc, fromages de tomme à la pâte pressée, crottins ou bûches.
Élevage hors sol ou en plein air
Il est possible d’élever les caprins hors sol, c’est-à-dire dans des hangars dont les animaux ne sortent jamais. Les chèvres sont nourries de fourrage.
L’élevage plein air offre un bien-être animal incomparable, mais aussi une qualité de lait et de fromage qui n’a rien à voir avec l’élevage intensif. Les chèvres profitent d’une alimentation fraîche, saisonnière et spécifique à chaque région. La solution la plus confortable pour l’éleveur, comme pour ses animaux, est de pâturer quand la météo s’y prête et de passer l’hiver à la bergerie.
Vous pouvez opter pour un élevage exclusivement en plein air qui permet de limiter les investissements liés au bâti, ainsi que le temps passé pour son entretien. En revanche, il faut être organisé pour déplacer le troupeau sur un terrain enherbé, lorsque leur pâture n’est plus suffisamment productive. Elles peuvent avoir besoin d’un complément en fourrage, mais si vous disposez de surfaces importantes, la nourriture gratuite des prés leur suffira.
Le choix de la race caprine
Les chèvres Saanen et les chèvres Alpines sont les plus prisées en raison de leur haute productivité. Elles représentent 90 % du cheptel français. Ce chiffre apparaît pourtant à la baisse, car une nouvelle génération d’éleveurs s’intéresse à des races certes moins productives, mais plus rustiques et plus adaptées à l’élevage en plein air.
Choisir une race locale permet d’entretenir notre patrimoine agricole, mais aussi de proposer un lait différent, plus original.
L’élevage caprin bio
Vous pouvez vous lancer dans l’élevage bio qui exige un élevage en plein air, mais aussi à la bergerie lorsque les conditions météorologiques l’exigent, notamment en hiver. Les compléments en fourrage bio doivent essentiellement provenir de l’exploitation ou de la coopération avec des producteurs bio de la région.
La reproduction est prioritairement naturelle, mais l’insémination artificielle est autorisée. En revanche, la synchronisation des chaleurs à l’aide d’hormones est interdite.
L’allaitement des chevreaux utilise le lait maternel durant les 45 premiers jours du chevreau, au moins.
Les traitements allopathiques ne sont réservés qu’en cas de douleurs et ne sont jamais préventifs. Les produits homéopathiques, phytothérapiques et oligo-éléments sont privilégiés.