L’écornage des bovins et des caprins représente une réelle avancée pour l’animal, ainsi que pour l’éleveur, à la condition qu’il soit pratiqué dans les meilleures conditions. Cela implique de pratiquer cet écornage alors que l’animal est jeune, avec un système thermique et en ayant préalablement tondu la zone concernée. Vous pouvez pour cela utiliser une tondeuse ou un épilateur mécanique.
L’importance de l’écornage des animaux d’élevage
Les bêtes à cornes, au sein de l’élevage, risquent de se blesser entre elles, ou de se blesser elles-mêmes. C’est notamment le cas pour l’accès à la mangeoire et le passage de la tête dans le cornadis. Il existe aussi des risques de conflit pour les animaux les plus belliqueux.
D’autre part, les animaux écornés se déplacent plus facilement lorsqu’ils sont confinés. Enfin, une bête écornée a plus de valeur marchande que les autres.
Les règles de base de l’écornage
Il est crucial que l’écornage intervienne très tôt dans la vie de l’animal, dès la troisième semaine. L’idéal est de disposer d’une cage de contention qui permet de travailler plus confortablement, en calant bien la tête de l’animal. Plus il est jeune, plus il sera docile, car moins stressé. Par la suite, comme il n’aura jamais vécu avec des cornes, il ne ressentira pas de handicap.
L’écornage doit être pratiqué alors que le cornillon n’est pas encore sorti. La formation de la corne s’effectue par un système veineux, situé à leur base ; en cautérisant cette zone préalablement à la pousse, vous réglez le problème, avant qu’il n’apparaisse.
Après deux mois, la corne a déjà commencé de pousser et à se souder à l’os frontal. Il faudra dans ce cas couper les cornes, une méthode plus violente, plus stressante et qui engendre des risques supplémentaires pour l’animal.
L’écornage chimique est à éviter. Il est plus douloureux et moins fiable que l’écornage thermique. La méthode chimique crée une escarre qui va ensuite sécher et vous risquez davantage les infections. Il faut aussi préciser que la brûlure par la pâte à base de soude est plus longue et douloureuse.
L’écornage thermique est plus radical et bien moins douloureux. L’embout spécifique chauffé creuse un sillon autour du cornillon en formation. La matrice périphérique du bourgeon est ainsi définitivement neutralisée.
L’importance de la tonte avant l’écornage
Quel que soit le type d’écornage que vous pratiquiez, il est important de tondre préalablement la zone sur laquelle vous allez opérer. Vous devez travailler proprement d’une part pour avoir plus de précision et, d’autre part, pour éviter tous les risques de d’infection.
Il est essentiel pour le bien-être de l’animal de procéder à une anesthésie locale avant de passer à l’écornage. Il est aussi recommandé de prolonger les effets anesthésiants et éviter la douleur en complétant par la délivrance d’un analgésique.
Munissez-vous d’une tondeuse juste avant de procéder à l’écornage. Vous gagnez du temps et vous vous assurez d’une zone parfaitement tondue.
Il ne faut que quelques secondes pour vous débarrasser des poils qui vous gênent pour travailler et votre animal ne le sent pas du tout, d’autant que vous aurez préventivement procédé à une anesthésie locale.
En travaillant rapidement, l’opération d’écornage n’est plus une source de traumatisme pour les jeunes bovins et caprins mais une sécurité pour l’animal et l’éleveur.